Quartier Charogne (French Edition)

By Nan Aurousseau

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Quand on faisait le cuivre avec Schtoro, je rentrais assez tard parce qu’il fallait le brûler à l’aube sur l. a. area. Des fois, je l. a. retrouvais à cinq heures du matin, elle m’attendait chez elle, dans son lit. Sa mère travaillait de nuit et ne rentrait jamais avant neuf heures, son père s’était barré. Je finissais los angeles nuit avec elle et je me tirais avant que l. a. mère arrive. Je menais ma vie de petit voyou sans me poser de questions. J’avais essayé de travailler pour faire plaisir à ma mère. J’avais tenu un an chez Toulouse, un serrurier rue de l. a. Folie-Méricourt, mais ça rapportait rien et je crevais d’ennui dans l’atelier tout sombre. los angeles forge me plaisait, mais on était plus souvent à fabriquer des devantures pour les cafés ou alors à réparer les huisseries de l’église Saint-Ambroise. Un jour, j’y suis simplement plus retourné, chez Toulouse. Il est venu me réclamer deux ou trois fois à l. a. maison, puis il a laissé tomber. En une nuit, je gagnais ce qu’il me donnait en un an. Mon choix a été vite fait. Et puis surtout, j’aimais traîner les rues, voler des voitures et emmener les copines au bord de los angeles Marne dès qu’il faisait beau. On se faisait peur avec les DS 21. On pouvait presque virer à attitude droit quand on savait bien conduire, on semait les motards de l. a. gendarmerie dans Montreuil. Et puis, une nuit, je me suis fait prendre pour un vol d’autoradio. Je suis leisureé deux jours chez les flics, ils sont venus perquisitionner rue des Maraîchers et je suis crossé devant le juge des enfants, monsieur Ficatier. Il m’a réprimandé et m’a laissé libre, mais il m’a collé un éducateur de quartier que je devais voir régulièrement. L’éducateur, il était très gentil, mais je le fuyais comme l. a. peste, si bien qu’il n’a réussi à me coincer qu’une seule fois. Il était débordé, le pauvre gars, il avait cinq ou six garçons dans mon style sur les bras et il cavalait toute l. a. semaine après. Autant vouloir branler une mouche avec des gants de boxe. On était introuvables, insaisissables, on lui filait comme du sable entre les doigts. Je m’en souviens comme d’un style assez jeune, bourgeois, qui portait des pantalons de velours, très angoissé quand il parlait. Il voulait que je monte avec lui rue de l. a. Mouzaïa pour du travail. Je devais aussi rendre des comptes à des gens dans des bureaux rue de l’Arbre-Sec. Plus tard, j’ai su ce que c’était que cet arbre sec : une potence. Ça m’a pas étonné plus que ça. C’était logique, au fond. On comprenait l. a. moitié de ce qu’ils nous disaient tous ces gens-là. Ils ne parlaient pas le rock’n’roll, ne connaissaient pas les Kinks, n’entravaient pas un mot de manouche, ils parlaient le gaulliste, l. a. langue de bois en béton armé, et on fermait les écoutilles, ça rentrait ni d’un côté ni de l’autre. On était complètement étanches à leurs remontrances, leurs petites leçons de morale. Pour nous, c’étaient des larbins, tous ces gens-là, payés pour nous faire accepter l’inacceptable, pour bien nous enfoncer dans le crâne qu’on pourrait pas en sortir, du prolétariat. J’étais conscient de tout ça malgré mes quinze ans.

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