Les Élégies de Duino de Rainer Maria Rilke: Les Fiches de lecture d'Universalis (French Edition)

Dieu, l'amour, l. a. mort, ces ouvertures sur los angeles réalité, l'homme a usé le meilleur de ses forces à les ignorer. En agissant de l. a. sorte, il croyait pouvoir se confectionner ce destin passe-partout qui est l'idéal des technocrates modernes. Mais, derrière l'aimable sourire des illusions, le poète est assailli par toutes les forces de l. a. nature et l. a. beauté elle-même lui apparaît comme los angeles porte de l'angoisse, “ce most popular degré du poor que nous supportons tout juste parce que, dans sa grandeur, peu lui chaut de nous détruire”. Au vrai, les Élégies de Duino ne sont que le résultat de l'expérience existentielle du poète. Ses angoisses ont été ses seules richesses. Il nous les livre dans une sorte d'improvisation extraordinaire. Les découvertes d'une vie sont orchestrées dans un rythme parfois chaotique. Plus d'une fois Rainer Maria Rilke a confessé sa pauvreté et sa faiblesse. Rien ne lui eût été plus étranger que de vouloir surmonter ses propres impuissances dans los angeles recherche d'une expression parfaite. Tout au contraire, il repoussait cette tentation du variety comme un péché contre l. a. vérité, comme une de ces illusions dont les hommes aiment à se nourrir. De même qu'il a voulu recevoir sa mort avec toutes ses souffrances physiques en refusant tous les narcotiques que les médecins lui offraient, de même il a voulu exprimer ses découvertes dans leur strength première en acceptant d'avance tous les risques d'une telle entreprise. De là les obscurités de certains passages des Élégies de Duino. En guise de commentaire, il faudrait relire tous les livres de Rilke et surtout toutes ses lettres. Mais il suffit également, pour comprendre peu à peu le poète, de s'abandonner à son chant qui telle los angeles musique “nous saisit, nous console et nous maintient”. R. B. los angeles première élégie los angeles PREMIÈRE ÉLÉGIE Je dédie cette traduction au Prince Raymond de l. a. travel et Taxis R. B. QUI donc, si je criais, m'écouterait dans les ordres des anges ? Et même si l'un d'eux me prenait soudain sur son cœur, je périrais sous le coup de son life tellement plus strong point que l. a. mienne. automobile le beau n'est que l. a. porte de l'angoisse, ce seuil dont nous approchons tout juste, et, nous l'admirons tant parce que, dans sa grandeur, peu lui chaut de nous détruire. Tout ange est d'angoisse. Je me contiens donc et je ravale le cri de mon obscur sanglot. Ah, qui pourrait venir à notre secours ? Ni les anges ni les hommes. Et même les animaux avertis savent que nous ne sommes guère chez nous en ce monde des clartés définies. Peut-être nous restera-t-il quelque arbre sur los angeles pente que nous puissions revoir tous les jours. Il nous reste los angeles path d'hier et l. a. fidélité d'une habitude que nous avons choyée pour qu'elle se plaise chez nous et ne nous quitte plus. Oh ! et los angeles nuit, l. a. nuit quand le vent lourd de l'espace cosmique ronge notre regard. À qui ne resterait-elle pas cette nuit toujours désirée ? Doucement décevante, elle est l'épreuve à laquelle nul cœur n'échappe. Est-elle plus légère aux amants ? Hélas, l'un à l'autre, ils se cachent seulement leur destin.