La tranquillité de l'âme

Selon l’historien Dion Cassius, c’est lui qui aurait fait construire le théâtre de Pompée, à Rome. four. L’expression désigne les esclaves, considérés comme du bétail à nourrir. IX 1. Mais cette mesure ne nous plaira que si nous avons d’abord acquis le goût de l’épargne, sans laquelle les richesses sont toujours insuffisantes ou excessives1. Cela est d’autant plus vrai que le remède est à notre portée et que l. a. pauvreté elle-même, si elle est secondée par los angeles simplicité, peut se transformer en richesse. 2. Habituons-nous à tenir le luxe à distance et à évaluer les choses non d’après leur faste, mais d’après leur utilité. Mangeons pour assouvir notre faim, buvons pour étancher notre soif, satisfaisons notre désir charnel dans los angeles limite de nos besoins ; apprenons à nous servir de nos jambes2, à choisir nos conduct et notre alimentation non d’après los angeles mode, mais d’après les exemples des anciens. Apprenons à accroître notre tempérance, à réfréner notre goût du luxe, à modérer notre amour de l. a. gloire, à apaiser notre colère, à considérer l. a. pauvreté d’un œil serein, à cultiver l. a. simplicité, quand bien même cela déplairait aux imbéciles ; apprenons à satisfaire à peu de frais nos désirs naturels3, à maintenir enchaînées nos objectives débridées et notre âme toujours à l’affût de ce qui va se passer, à travailler enfin à attendre los angeles richesse de nous-mêmes plutôt que de los angeles Fortune. three. Face à de tels caprices, à de telles injustices du variety, on charisma beau se prémunir, on devra essuyer de nombreuses tempêtes si l’on a largement déployé les voiles4 ; il faut réduire los angeles toile afin que les features que lance l. a. Fortune tombent à côté de leur cible. C’est ainsi que, parfois, l’exil et le malheur se muent en remèdes et que des atteintes légères en guérissent de plus graves. Lorsqu’une âme n’est pas réceptive aux préceptes et ne peut être guérie par des remèdes plus doux, pourquoi ne pas prendre soin d’elle en l’exposant à los angeles pauvreté, à l’infamie, à los angeles déchéance, en opposant un mal à un autre ? Habituons-nous donc à prendre nos repas en petit comité, à ne nous asservir qu’à un nombre réduit d’esclaves, à n’utiliser des vêtements que pour l’usage auquel ils sont destinés et à nous loger plus modestement. Ce n’est pas seulement dans les classes de chars et les compétitions du cirque qu’il faut savoir prendre l. a. corde, mais aussi dans l’arène de los angeles vie. four. Venons-en aux dépenses d’ordre culturel, les plus nobles qui soient : là encore, elles ne sont raisonnables que dans une certaine mesure. À quoi bon accumuler dans des bibliothèques des livres en si grand nombre qu’une vie entière suffit à peine à en lire les titres ? L’accumulation de livres surcharge l’esprit au lieu de l’instruire, et il vaut bien mieux se consacrer à un petit nombre d’auteurs que vagabonder sans cesse de l’un à l’autre. five. Quarante mille volumes brûlèrent à Alexandrie5. Je laisse à d’autres le soin de louer ce magnifique témoignage de los angeles munificence royale, comme le fait Tite-Live6, qui considère qu’il s’agissait là d’un chef-d’œuvre que l’on devait à l’élégance et à los angeles sollicitude des rois.